De Tahaa à Papeete…fin du séjour: « It’s Raining in Paradize » (Manu Chao)
Ia Orana ami lecteur !
Ayant quitté Bora Bora (son beau lagon, ses couples en voyage de noce, les italiens, les américains et les japonais), j’ai atterri à Raiatea (appelée aussi l’île Sacrée).
(Etape du voyage : 2 jours à Tahiti – 4 jours dans les Tuamotus – 4 jours à Moorea, via Papeete – 4 jours à Huahiné – 3 jours à Bora Bora – 3 jours à Tahaa – 2 jours à Papeete ; et en bonus un article dédié avec tout plein de bons conseils utiles et pratiques pour préparer votre voyage en Polynésie Française)
Arrivée à Raiatea
Raiatea possède la particularité de partager le même lagon qu’une autre île, plus petite : Tahaa (l’ile vanille), l’ensemble formant un grand « i » (…on met un point sur le « i »)
Et là, quel bonheur de retrouver le calme, le vert et le bleu.
Comme tous les aéroports de polynésie, celui de Raiatea est aussi en bord de mer (en même temps, ce sont des îles, donc on est vite près de l’eau… et faire un aéroport dans la montagne, ça n’aurait pas été très sioux; enfin, je dis ça, je dis rien…), mais il a une particularité supplémentaire : un ponton d’accès au lagon !
Une fois mon bagage récupéré, Eric, fils ainé des propriétaires de la pension l’Hibiscus (http://www.hibiscustahaa.com), vient me chercher en bateau. A l’abris dans le lagon bleu turquoise, nous longeons la barrière de corail où viennent se casser les vagues de l’océan, et prenons la direction de Tahaa (l’île vanille, donc).
Arrivée et séjour à Tahaa
La pension est située le long de la baie d’Haamene, entre mer et montagne.
Elle est séparée en deux partie par un chemin en terre qui longe la baie (et dessert aussi différentes maisons). Côté mer se trouve le bâtiment principal (bar, restaurant, administration), alors que les bungalows se cachent sous les arbres à flanc de montagne.
Fondée et tenue par un couple franco-tahitien (Léo, un popa’a et Léa, tahitienne) elle héberge aussi une fondation destinée à la sauvegarde des tortues. En effet, à côté du ponton se trouve un bassin où les tortues blessées, et/ou malades, vont être soignées, puis relachées. Il est même possible d’en parrainer une.
Etait-ce parce que j’étais seul pendant mon séjour à la pension, mais le fait est que tout le monde ici a été hyper accueillant, disponibles, souriants et s’est mis en quatre pour nous organiser des visites… Super sympa comme pension !
Où plonger à Tahaa ?
Le lendemain de mon arrivée, histoire de changer un peu, j’ai prévu de… plonger !
Ainsi Julien, du club de plongée Hemisphere sub basé à Raiatea, passe me chercher en bateau au petit matin.
Nous retrouvons Farid, son co-gérant, pour effectuer 2 plongées :
La première n’est pas très éloignée. Il s’agit de l’épave du Nordby, un trois-mâts, de 60 mètres et coulé le 22 août 1900, alors qu’il venait juste de lever l’ancre. Il repose par 29 m de fond, juste à côté du centre de plongée !
Il suffit juste de se mettre à l’eau devant le centre de suivre le tombant et hop, on y est !
La faune qui s’est développée autour de ce navire fantômatique est très variée : corail noir, éponges de couleur vive, nombreux poissons (des cochers, carangues, chirurgiens, pierre…et même des crevettes) et surtout des nudibranches (petites limaces hyper colorées), avec à ce jour, parait-il une quinzaine d’espèces répertoriées (bon, j’en ai pas vu autant !).
On évolue aussi à l’intérieur de l’épave. Les rayons du soleil qui passent au travers des structures en bois créent une atmosphère unique !
Le deuxième site, accessible en bateau, est Teavapiti. C’est une passe très poissonneuse (mais à cause du mauvais temps, l’eau est un peu trouble… la visibilité est moins bonne que d’habitude, elle n’est que de 20 mètres); on trouve, le long du tombant, entre autre : des raies léopard, des requins pointes blanches et noires (ça devient d’un commun !), des carangues en banc (toujours aussi jolis ces reflets argentés et ces structures géométiques), des ba-rra-cudas (…les lumières, du phare d’Alexandrie, chantent encore la même mélodie…oups, je m’égare !), des Napoléons (« du haut de ces pyramides, 40 siècles vous contemplent »… ah, non, pas ce Napoléon là !)…
Pour information : le poisson Napoléon est appelé ainsi parce qu’il a une bosse sur le sommet de son crâne (comme son chapeau) et non pas parce qu’il garde une nageoire sur l’abdomen… (oui, je sais, c’est débile comme blague…).
Un autre plongeur plongeait avec nous. Il s’agissait d’un contrôleur aérien qui venait de passer 2 semaines en mission à l’aéroport de FAAA et en profitait pour visiter. Trop dur comme type de déplacement, j’hésite à le plaindre.
Quoi faire à Tahaa ? Une balade en vélo !
La matinée a été bien arrosée pendant que j’étais sous l’eau; l’après-midi commence avec un temps plus clément, c’est-dire nuageux, à défaut d’être ensoleillé.
Ni une ni deux, j’en profite donc pour faire une promenade dans l’île, la pension me prêtant un VTT (oui, je sais, c’est incroyable, il faut que je sois en Polynésie pour faire du vélo ! Je n’en reviens pas moi-même! il y a des voyages comme ça qui changent un individu!).
Sur le guide (Lonely Planet), une excursion semble sympa : effectuer le tour de l’île le long de la route côtière (qui a de belles côtes à grimper).
Pourquoi pas… La route côtière longe par endroits, en plus du lagon, des petits lacs intérieurs habités par la mangrove et quelques moustiques!
Ailleurs, la route est bordée de palmiers, d’hibiscus mutlicolores, de bananiers… c’est un festival de couleurs et d’odeurs (celle de la terre chaude et humide avec celles des fleurs épanouies).
Je suis salué par quelques « tahaaiens » qui se baladent dans les petits villages, ou assis à l’arrière des pick-up qui me doublent.
En à peine une heure (j’ai pris un peu mon temps), je rejoins Patio.
Et maintenant que faire?
Il est 15h30, la nuit tombe à 17h30-18h sous les tropiques. Plusieurs options s’offrent à moi : demi tour (pour rentrer tranquillement, par une route que je connais), continuer jusqu’à Haamene (c’est sécurisant car je reste sur la route principale), ou alors récupérer la piste traversière reliant Patio à Haamene par le centre de l’île?
Je fais ce choix au final, inconscient du dénivelé (il faut préciser qu’après une plongée, lors de la désaturation, il est recommandé de ne pas faire d’efforts violents, ni de prendre l’avion, ni de monter en altitude, de dépasser 800m), de l’état de la route et du temps que cela me prendra.
Le guide spécifie que cette belle traversée est réalisable soit à pied, soit en vélo, soit en 4*4 car la route n’est pas carrossable.
Effectivement le bitume laisse rapidement place à une piste en terre, puis à un chemin particulièrement boueux !
La route monte rapidement en altitude et son état se détériore de plus en plus (surtout qu’il a bien plus le matin même). La couleur ocre de la terre contraste avec le vert tropical.
en prenant un peu d’altitude (le sommet de l’île est à 400m), le paysage devient grandiose : quelques cultures en terrasse, entourées d’une épaisse végétation recouvrent les flancs escarpés de l’ancien volcan (« qu’on croyait trop vieux… ») que ceinture le lagon, au loin.
La montée, d’abord facile, devient plus compliquée au fur et à mesure que je me rapproche du col de Vaitoetoe (mais il est encore loin ce *** de col???) : la piste en terre compacte devient de plus en plus boueuse et glissante. Chaque coup de pédale envoit en l’air une rafale de terre (et accessoirement, sur mon t-shirt, sac à dos et même visage !); chaque pied à terre repeint mes chaussures et chevilles d’une nouvelle couche de rouge !
A part la vahiné qui m’a indiqué le chemin à prendre à Patio, je ne croise personne sur cette piste. Je ne suis entouré que du son du vent, du bruit lointain des vagues qui se déchirent sur le récif et des animaux de la forêt. Que c’est beau, que c’est calme !
La descente n’est pas plus facile. Avec la pente et la quantité de boue, le vélo peine à freiner. Je passe mon temps à négocier les virages, comme les descentes droites : je dérape, creuse des sillons en travers de la route et m’arrête à moins d’un mètre du précipice.
Puis le chemin boueux redevient une piste dure.
La pente est moins raide et des près encadrent la route. Cachées sous les cocotiers, des vaches y paissent paisiblement. Quelle drôle d’impression de voir une vache sous un cocotier… cet animal si familier, dans un univers si dépaysant !
Puis la piste rejoint la route côtière. La fin de la ballade sera donc facile, je pédale en mode repos !
J’arrive à la pension, il fait juste nuit; j’ai ainsi pu assister au coucher du soleil sur la baie.
J’ai donc fait 1 magnifique ballade de 4 heures en VTT que je rends recouvert de boue…
« C’est pas grave mon ami, je le laverai », me lance Eric à qui je rends le vélo un peu penaud de l’avoir autant sali. « Vue la ballade, c’est normal. J’espère que ça t’a plu ».
Je suis couvert de boue. Je souris, mon visage rouge de l’effort continue, affiche, telles des cicatrices, les traces de terres que chaque tour de roue envoyait par rafales.
Si ça m’a plu? C’était beau, c’était calme (oui, je l’ai déjà écrit), parfois décourageant (« mais quel c*** qu’est-ce que je fous là, tout seul » !), mais tellement enthousiasmant : se dépasser, avancer « into the wild » sans but réel (sauf celui de ne pas vouloir revenir en arrière), découvrir de nouveaux paysages; avoir autant de nature pour soi-même… quel sentiment ennivrant de liberté : je ne suis finalement pas seul, mais je me tiens là au milieu de tant de vie éternelle, moi simple mortel!
En revanche, je pense que je vais avoir du mal à m’assoir tellement j’ai mal aux fessiers !
Bercé par le chant des gekkos, petits lézards tropicaux insectivores (cool, moins de moustiques!) au cri sur-aigû que l’on trouve comme collés sur tous les murs et plafonds (leurs pates ressemblent à des ventouses), je n’ai aucun mal à trouver le sommeil !
Quoi faire à Tahaa ? Une visite d’une vanilleraie (exploitation de vanille) !
Après une bonne nuit de repos et avant de reprendre l’avion, je souhaite faire quelques visites complémentaires et culturelles : en général quand on parle de Tahiti, les premières images qui apparaissent sont les plages, les lagons… mais il y a aussi deux autres symboles forts : la vanille et les perles noires.
Normalement (par jour de beau temps) la pension organise un tour de lagon, avec visite d’une ferme perlière, d’une vanilleraie, snorkelling au jardin de corail et barbecue tahitien sur un motu. Mais, les averses régulières, qui se sont abattues hier et encore aujourd’hui (la polynésie est probablement triste de savoir que je rentre bientôt en métropole…), empêchent donc cette sortie.
Deux autres personnes sont aussi intéressées; après quelques discussions, les propriétaires nous organisent « à l’arrache » une petite variante : ballade, avec Hinano (sympathique tahaaienne qui fait un peu tout à la pension, dont guide privé) dans une 405 transformée en pick-up pour visiter les dites vanilleraie et ferme perlière.
Assis à l’arrière du pick-up, je peux apercevoir par endroits la route, au travers de trous de rouille gros comme un poing. La peinture permet ainsi à la carrosserie de garder une certaine cohérence… Enoooorme ! J’adore ! Je sens que je vais adorer cette ballade !
La première visite est une plantation. Les propriétaires (la famille d’Hinano) y cultivent, entre autres mangues, papaye et ananas, de la vanille.
La vanille de Tahiti, Vanilla Tahitensis, est le fruit d’un habille croisement entre deux espèces : la Vanilla Aromatica, importée en 1848 par l’Amiral Hame
lin, et la Vanilla Fragrans (bourbon), importée deux ans plus tard par l’Amiral Bonnard.
Appartenant à la famille des orchidées, elle se présente sous la forme d’une liane : elle possède des racines qui puisent les nutriments dans la terre et des radicelles aériennes pour se fixer sur les arbres. Elle est, selon les spécialistes, plus odorante et fruitée que la vanille Bourbon (produite à la Réunion). En effet, une fois arrivée à maturité, elle a la particularité de ne pas s’ouvrir et donc de rester bien charnue (elle est dite indéhiscente); on peut donc la récolter à son summum de saveur et d’odeur. Elle est considérée comme une vanille de luxe car elle est rare et chère !
La culture est de plus en plus industrialisée. Ainsi, la vanille est produite dans des conditions contrôlées : sous serre, dans un environnement protégé (la liane craint le soleil, n’aime pas trop le vent et a besoin d’humidité), à l’abris des prédateurs et se développe sur des tuteurs pour la laisser courir.
La vanille ne peut pas se reproduire naturellement ! En effet, les organes mâles et femelles sont séparés par une membrane étanche appelée, non pas préservatif, mais « rostellum ». Au Mexique, d’où est originaire cette orchidée, c’est une abeille endémique (Mélipone, et non pas Maya…pourtant les Mayas étaient bien des habitants du Mexique… mais je m’égare, là) qui féconde la fleur. Cette abeille n’existe pas en polynésie, pas plus qu’à la réunion, d’ailleurs (ben oui, elle est endémique au Mexique!).
Les fleurs sont pollinisées à la main, par l’homme; c’est ce qu’on appelle le Mariage : à l’aide d’une petite baguette en bois, on prélève le pollen que l’on dépose sur le stigmate de la fleur pour qu’ils germent et fécondent les ovules. Cette manipulation a été initiée grâce à l’idée d’un jeune esclave réunionnais en 1861 : Edmond Albius (l’histoire ne dit pas si pour cette bonne idée, il a été affranchi ou non).
Histoire d’être simple, il faut savoir que les corolles ne s’ouvrent que le matin entre 6h et 11h !
Il faut donc être matinal
Les fleurs ainsi fécondées vont dégénérer et donner ensuite des gousses ressemblant à des gros haricots verts (de 10 à 20 cms de long) contennant des milliards de graines.
Les fruits sont alors récoltés et conservés dans un endroit frais et sec jusqu’à ce qu’ils deviennent totalement marron. Les gousses sont alors lavées et vont être laissées sêcher au soleil, 4 heures par jour, tous les matins (le soleil est moins agressif) pendant plusieurs semaines. Après la séance de bronzage quotidienne, la vanille est enveloppée dans des tissus puis enfermée dans des caisses et ainsi permettre sa transpiration (les gousses perdent ainsi la moitié de leur poids).
Le « préparateur » vient alors travailler chaque gousse en la massant entre son pousse et son index et déterminer de cette façon si la vanille est mûre ou non (une gousse bien mûre doit être brune, lisse, brillante et un peu ridée et surtout très parfumée).
Nous achetons tous quelques gousses de vanille soigneusement emballées. J’imagine déjà leurs utilisations, de retour en France : rhum arrangé, poissons à la vanille, bocaux de sucre parfumé…
Du bonheur pour les yeux et le nez !
Quoi faire à Tahaa ? Une visite d’une ferme perlière !
Puis, nous quittons l’exploitation pour nous rendre dans une ferme perlière et découvrir la perliculture made in Polynesia.
Les propriétaires, très accueillants (ben oui, ils sont polynésiens…), nous font entrer dans un petit cabanon sur piloti, où deux « petites mains » chinoise sont affairées à entrebailler les huitres et y déposer un greffon et un nucléus.
Dehors, trois tahitiens enfilent les huitres en chapelets (une 20aine d’huitres par fil), puis les mettent dans un filet protecteur qu’ils iront immerger un peu plus loin, dans le lagon.
L’huître perlière de Tahiti est la Pinctada Margaritifera. C’est une grosse nacre des mer chaudes dont l’individu à l’âge adulte (3 ans environ) atteint 30 cm de diamètre et un poids de plus de 5 kgs.
Certains spécimens, les huîtres à lèvres noires, peuvent même atteindre 9 kg !
Mais l’huître perlière, comment ça marche?
Et bien Jami tout commence avec les jeunes huîtres (naissains) qui sont élevées, en général dans la même ferme perlière que là où elles seront greffées.
Durant cette période, 2 à 3 ans pour atteindre l’âge adulte, elles sont surveillées comme de véritables bijoux, entretenues et nettoyées régulièrement; ainsi, tous les 2 mois, elles sont sorties de l’eau pour être nettoyées (au karsher… un peu comme les banlieues… désolé, blague à 2 francs pacifiques !)
Une fois devenues adultes, elles vont alors être greffées.
C’est donc le moment le plus sensible, décisif, crucial…
En effet, cette étape est très intrusive pour l’huître (forcément) et tout l’art du greffeur est de minimiser les heurts; en effet environ 50% des huîtres greffées rejètent le greffon ou meurent suite à l’opération et 20% d’entre elles vont produire des perles de mauvaise qualité.
Le coquillage est maintenue entrebaillée grâce à une pince; le greffeur alors incise par l’arrière la gonade à l’aide d’un scalpel, puis introduit un nucléus et dépose ensuite un greffon, bien à l’intérieur de l’organe sexuel de l’huître (quand je disais que c’était intrusif…).
L’opération est très rapide, car dure moins de deux minutes !
Le nucléus est une petite bille de 6 mm de diamètre environ, fabriquée à partir d’une autre nacre principalement du Mississipi et du Japon.
Le greffon, quand à lui est un petit morceau du manteau interne provenant d’une huître dite donneuse. On sacrifie donc une huitre saine avant de commencer les greffes.
Les huîtres greffées sont ensuite ré-immergées dans le lagon. Si la greffe se passe bien, l’huître va déposer de la nacre, couche après couche, au rythme d’1 mm par an.
18 mois plus tard, les filets sont sortis de l’eau pour effectuer la récolte.
Les huîtres peuvent être ensuite réutilisées pour un nouveau cycle de greffe (mais le risque de rejet est plus important).
Il arrive parfois que le nucléus soit rejeté, alors que le greffon est bien accepté. Il va être alors entièrement recouvert de nâcre, d’une forme indistincte, formant le Keshi.
A la fin de la visite, les propriétaires nous font découvrir leur dernières productions de perles, qualité A (les plus belles), B et même C (les moins belles) et de toutes les formes, aussi bien en forme de gouttes d’eau, que parfaitement rondes que baroques.
De retour à la pension, je récupère mes affaire et Eric me raccompagne à l’aéroport en bateau pour prendre un vol vers Papeete et y passer mes 2 derniers jours…
Le vol entre les deux îles a comme une odeur de rentrée des classes !
Fin de séjour à Papeete
Après ces quelques jours en pleine nature, je redécouvre donc les joies de la grande ville (c’est pour mieux s’acclimater au retour, qui va être, je pense, très difficile!) : monde, embouteillages, pollution (« …je dis non, mais à la vie, je dis… oui! » ah quels grands chanteurs à textes Les Inconnus)…
Les deux derniers jours se ressemblent : le matin plongée et l’après midi petites ballades dans Papeete et shopping !
Où plonger à Papeete ?
Ainsi nous avons pu plonger avec Eleuthera, qui nous amène sur deux sites, au large de Faaa, en face de Moorea :
– La Vallée aux rougets, site qui, comme son nom l’indique, permet d’évoluer au milieu de bancs de rougets; comme nous sommes en polynésie, nous croisons aussi des bécunes, des requins et autres carangues… le tout accompagné des chants de baleines !
– La Faille : le long d’un tombant, nous évoluons en autonome, pour observer toute une faune coralienne, des perroquets, des mérous, des poissons clowns, des demoiselles, des murènes et même une tortue… et toujours le chant des baleines.
Un autre club très sympa de Papeete est Top Dive, situé dans le cadre extrêmement sympathique de l’hôtel Sheraton (oui, un endroit difficile…).
Ainsi Eric, excellent chef de palanqué, plein d’humour nous fait découvrir le très beau site de « La virgule« .
C’est parfait, pour ma dernière plongée, je retrouve presque toute la faune sous-marine polynésienne…
Et pendant qu’Eric nous invite à regarder quelques requins passant non loin, il enlève masque et détendeurs et revêt un masque de vampire ! Sa devise : les poissons, c’est sympa, mais ils ne sont pas très rigolo…
Petite Balade à Papeete… Un avant goût de fin de séjour !
Puis un petit tour à la mairie de Papeete, nous permet de découvrir une exposition de bijoux et d’artisanat : créations à partir de perles, de corail, de coquillages et donc de faire les derniers achats.
Et puis la dernière soirée arrive… nous allons déguster une super pina colada (servie dans une noix de coco fraiche), en assistant à un spectacle de danses tahitiennes. C’est incroyable comme le rythme des percussions, et le déhanché des danseuses est hypnothique, ennivrant (ah non, ça, c’est le cocktail) et facinant !
Le spectacle terminé, nous partons dîner aux roulottes de la place Vaiere afin de manger mon dernier Mahi Mahi à la vanille, sous les étoiles, en bord de mer, fatigués, content d’être venu, mais triste de partir tant on se sent bien dans les îles du pacifique…
Nous rentrons paisiblement à Mamao, les bagages bouclés la nuit va être courte !
Je me lève aux aurores pour rejoindre l’aéroport de FAAA, m’enregistrer, profiter du lever de soleil en salle d’embarquement.
Puis embarquer, attendre qu’on compte les passagers, attendre qu’on décharge les bagages, attendre qu’on les recompte (visiblement, un passager a du avoir le spleen de rentrer et a dû préférer rester), attendre qu’on les recharge, puis, avec deux heures de retard, sentir l’avion quitter le tarmac, longer les deux îles soeurs et tristement quitter ce bout de France à l’autre bout du monde pour rentrer en Métropole, via Los Angeles (eh oui… il va falloir se retaper les formalités douanières !)…
Est-ce utile de dire que JE NE VEUX PAS RENTRER ? !!!
Bon, il faut se rendre à l’évidence, 3 semaines, ça passe super vite, surtout ici à Tahiti, ou plutot au Paradis. Avec plus de 15 plongées, des rencontres sympas (d’autres touristes, des Français venus habiter sur place, des locaux), des paysages magnifiques, des odeurs fantastiques, des dauphins, des requins, des baleines, des raies mantas, des fleurs, des vahinés avec un fleure de tiaré sur l’oreille, des couleurs incroyables… le retour va être un peu rude.
Adieu soleil, sourire des tahitiens, températures oscillant entre 25 et 32°, poisson cru au coco, Hinano, poisson à la vanille, adieu accent chantant et « r » coulants, adieu maillots, shorts, T-shirts…
Et Bonjour grisaille et froid !
Je ferme les yeux et je me souviens de Tahiti; je me souviens du bleu (c’est incroyable toutes les variantes que peut prendre cette couleur), de l’accueil, de la décontraction des habitants, de leur gentillesse, des paysages, de la gastronomie et la bière locales, des chants des coqs au petit matin, je me souviens des colliers de fleurs à l’arrivée dans les pensions et en coquillages lors du départ, des tatouages, du rythme de la vie sur place, des couleurs flamboyantes au coucher de soleil dans les lagons, de la mélodie joyeuse du Ukulélé sous les étoiles, de la constellation de la Croix du Sud, des fruits gorgés de soleil et des odeurs (ahhh quelle agréable mélange d’odeurs de fleurs, de vert, de mer, de fruits…) et je me souviens de quelques mots de vocabulaire : Ia Orana, Maeva, Maururu… et je me demande : quand est-ce que j’y retourne?
Allez… Nana et à bientôt pour d’autres récits de voyages… Prochaine destination : La Thaïlande !
Envie de partir en Polynésie Française ? Retrouver mon article avec de nombreux Conseils Utiles et Pratiques pour Préparer votre voyage à Tahiti et en Polynésie Française.